"Green Book sur les routes du Sud" : Un hymne à la tolérance issu d’une histoire vraie.
- Jérémy
- 8 mars 2019
- 2 min de lecture
New York, 1962, Don Shirley, un pianiste afro-américain de talent et de renommée nationale décide avec deux amis musiciens blancs (un allemand et un américain) de se produire dans les Etats du Sud. Pour y parvenir tout en évitant les accros, ce dernier décide d’engager un chauffeur blanc qui aura pour mission de le protéger, de l’emmener aux différents concerts ainsi qu’aux différents lieux indiqués dans le Greenbook.
En effet, les années 60 font parties de ces années où l’opposition entre l’ouverture d’esprit au sein des Etats du Nord et le racisme au sein de la Bible Belt (Sud) bat son plein. Par conséquence, un guide de voyage du touriste noir, le Greenbook, a été créé pour permettre à ces derniers de visiter les Etats du Sud sans risque, du moins sur le papier.
Si l’on revient sur l’histoire principale, Don Shirley, après avoir reçu de nombreux échos positifs sur un homme d’origine italienne nommé Tony Lip, décide d’avoir recours à ses services. Cependant, Tony Lip vient du Bronx, possède une manière d’agir et de vivre violente, sans gêne et agrémentée d’une façon de parler vulgaire et limitée. De plus, son racisme est mis en avant dès le début du film lorsqu’il jette à la poubelle les verres où ont bu deux personnes de couleur noir dans son habitat.
De cette association entre deux hommes que tout oppose, va naitre une amitié et une complicité face à l’adversité et l’intolérance. Autrefois dans le camp de ceux qui jugeaient les autres en fonction de leur couleur de peau, Tony va apprendre à connaître Don Shirley et va assister à ce tourbillon de haine et ainsi comprendre à quel point la vie des personnes noires de l’époque est compliquée et intolérable…
Ensemble Don Shirley et Tony Lip vont de cette manière devoir vaincre les obstacles qui vont se poser sur leur route tout en essayant de résoudre les problèmes qui les rongent au plus profond de leur âme.
Agrémentés de nombreux paysages à couper le souffle, le film nous propose une histoire bouleversante, mixant haine et humanité, tolérance et intolérance, nous montrant que l’amitié permet de dépasser les barrières que chacun peut se construire intérieurement mais également que l’intolérance finit toujours par perdre face à l’amour et le partage.
Cependant, Greenbook en voulant mettre l’accent sur la relation entre les deux hommes, se permet d’être simpliste et de cataloguer le bien et le mal entre le nord et le sud sans émettre la moindre nuance. Heureusement pour le film, cet unique point noir ne nuit pas à l’ensemble qui nous transporte du début jusqu’à la fin.
Peter Farelly, habituellement cantonné à des films comiques, parvient par l’intermédiaire de ce road trip musical, à faire de ce drame un hymne à la tolérance qui restera une référence du genre à jamais gravé dans l’histoire du cinéma puisqu’il a reçu l’oscar du meilleur film de l’année 2019.
Comments