Escape Game : Quand le jeu vire au cauchemar.

Jérémy
12 mars 2019
2 min de lecture

Fan d’escape game ? La Pause des Cerfs vous conseille de réfléchir à deux fois avant d’aller voir le nouveau film d’Adam Robitel connu pour avoir produit le dernier Insidious ! En effet, « Escape Game » nous emmène dans l’univers de ce style de jeu d’enquête de plus en plus répandu dans le monde, où intelligence et réflexion sont les clés d’un succès final. Cependant, ici, survivre fait également partie de la mission.

Dans ce jeu grandeur nature, nous retrouvons, après quelques scènes de présentations, 6 candidats pensant être invités par des proches à remporter la somme de 10 000 euros si ils parviennent à terminer cet escape game unique en son genre.

Une fois regroupés dans ce qu’ils pensent être la salle d’attente, la partie se met en place. Malheureusement pour les joueurs, ils vont vite découvrir que sous ces différentes salles aux designs époustouflants se cachent des pièges mortels les obligeant à aller toujours plus loin dans leur réflexion tout en apprenant à compter sur les autres pour passer aux salles suivantes.

Indépendamment de ces éléments, les 6 protagonistes vont découvrir, au fur et à mesure des salles, qu’au sein de ce jeu macabre, leur sélection n’était pas un hasard puisque leur passé individuel coïncide avec une expérience de vie commune : avoir été le seul survivant d’une catastrophe.

Le film nous prend donc à contre pied en nous montrant que chacun des personnages a été choisi, mais pourquoi et dans quel but ? Mais surtout, les protagonistes vont ils réussir à venir à bout de ces salles plus dangereuses les unes que les autres et ainsi rencontrer leurs tortionnaires ?

La salle du billard, l'une des pièces les plus aboutis de l'Escape Game

Proposant des décors et des énigmes dignes de véritables escape game, le film se perd néanmoins en jouant sur des personnages clichés connus du genre : la jeune fille surdouée, le geek, le drogué… De plus, en voulant mettre en place une saga, le film se rapproche dangereusement des standard de deux sagas au succès international : « Saw » pour le côté survie mais surtout « American Nightmare » pour le côté voyeurisme de la violence et distinction entre pauvres et riches. (Un lien peut également être fait avec la série Chosen)

Ainsi, il est à espérer que la suite du film permette à la franchise de trouver sa propre personnalité pour ne pas être comparé de façon négative aux deux monstres du genre. Heureusement, la complexité et la beauté des décors liés aux différentes salles du film, mais également la scène pré générique de fin tend à nous rassurer sur ce que pourrait donner la suite de l’aventure avec des énigmes allant encore plus loin dans leur ampleur, leur impact et leur complexité.

Finalement côté scénario, il reste regrettable de présenter dans les premières minutes du film les personnages qui seront au centre de celui-ci et d’exclure les autres, mais également d’afficher, en prélude, une scène montrant l’un des personnages dans la dernière pièce de l’escape game, nous spoilant ainsi l’éventuelle mort des autres, même si, en ayant vu la fin, l’intérêt de ce choix peut s’expliquer, sans pour autant convaincre.