Review -Marvel's The Punisher - Saison 2: Tuer ou être tué
- Nathan
- 22 janv. 2019
- 5 min de lecture

Welcome Back, Frank!
Un peu plus d’un an après la diffusion de la première saison sur Netflix, The Punisher est de retour avec une seconde salve de 13 épisodes.
Cette seconde saison semble sortir dans la précipitation avec une annonce tardive de la part de Netflix, est ce le signe d’une prochaine annulation ? Pour rappel, The Punisher fait parti des séries Marvel/Netflix au même titre que Daredevil, Iron Fist et Luke Cage qui ont toutes été annulées en fin d’année dernière.
L’une des raisons évoquée est la future création par Disney (propriétaire de Marvel) d’une future plate forme de streaming. Depuis vendredi et sa mise en ligne, les pétitions fleurissent et les acteurs ne cessent de se prononcer sur une possible annulation ou encore leurs espoirs concernant une éventuelle saison 3.
On retrouve donc avec grand plaisir Jon Bernthal (The Walking Dead) dans la peau de Frank Castle. Le moins, que l’on puisse dire, c’est que l’acteur se transcende totalement dans ce rôle qui lui colle à la peau. Les excès de colère et la violence du personnage, tout comme les scènes plus émotionnelles et touchantes sont joués à la perfection par Jon qui semble habité par le rôle.

L’autre bonne surprise de cette seconde saison est l’interprétation que Ben Barnes offre dans la peau de Billy Russo aka « Jingsaw », qui est de retour dans cette seconde saison, malgré les événements du final de la saison 1.
Les spectateurs pourront légitimement être déçu par l’aspect physique des blessures du personnage qui semble avoir été griffé par un chat alors qu’il devrait avoir le visage lacéré. Cependant, la psychologie du personnage n’en est que plus mise en avant et on finit par se demander si ce n’est pas un mal pour un bien.
Ben Barnes dévoile tout son potentiel et parvient dans la première partie de saison, à rendre Billy touchant, tant celui-ci semble souffrir et être perdu face à sa nouvelle condition.

Le reste du casting est de retour, mis à part Micro et sa famille, mais de petits nouveaux font également leur apparition.
Giorgia Whigham (Amy), Floriana Lima (le docteur Dumont), John Stewart (Pilgrim) ou encore Annette O’toole la célèbre Martha Kent de Smallville, rejoignent donc le casting.
Globalement, le casting est réussi et offre des prestations solides, un peu effacé par la prestation des deux premiers rôles.
Au niveau du scénario, alors que la saison 1 avait été critiqué pour sa lenteur et sa mise en place, cette saison 2 prend beaucoup de raccourcis et fait le pari de jongler entre deux intrigues.
Cela peut être gênant par moment et notamment dans la conclusion des deux storyline, mais le rythme de la saison 2 est beaucoup plus emballant que celui de la première saison et devrait pouvoir convaincre un plus large public.
La première intrigue se concentre donc sur le personnage d’Amy, jeune fille, qui se retrouve impliquée dans une affaire politique qui la dépasse et qui va mettre sa vie en danger.
Alors que Pilgrim et ses hommes essayent de l’éliminer par tous les moyens, ceux-ci vont croiser la route de Frank Castle, qui essaye de se reconstruire depuis la « fin » de sa vendetta.
Soif de sang.

Frank ne peut s’empêcher d’intervenir et de protéger la jeune fille. Dès les premiers épisodes, on peut se demander s'il agit de la sorte pour sauver cette fille innocente ou s'il a besoin de toute cette violence pour vivre et se sentir entier.
C’est là que réside l'intérêt de cette saison, puisqu’on va découvrir un Castle beaucoup plus radical que dans la saison 1 et de plus en plus psychopathe. Quelques scènes sont dérangeantes puisqu'il n'hésite pas à séquestrer Amy et s'en servir comme appât. Frank est il finalement si différent de Billy ?
L’épisode 8 de cette saison 2 est le point d’orgue de ce questionnement puisque Frank semble totalement lâcher prise et laissé parler sa violence et sa rage. Tout cela remettra en cause ses derniers liens affectifs et notamment sa relation avec Curtis ou encore avec l’agent Dinah Madani.
Finalement, la seule chose qui semble encore lier Frank au monde des humains, est représentée ici au travers du personnage d’Amy, qui devient au fil des épisodes, une fille de substitution pour Frank, mais qui ne l’empêche pas pour autant d’embrasser totalement son besoin inépuisable de violence et sang. Cette relation n'est pas sans rappeler la relation entre Logan et "sa fille" dans le film du même nom.
Frank se rapproche de plus en plus du Punisher des comics, sans pitié et sans sentiment, n’ayant aucune attache et n’ayant que pour seule limite la volonté de s’en prendre qu’aux criminels.

La scène finale de cette saison, nous donne d’ailleurs envie de voir cela à l’écran même si les chances restent maigres.
Cette intrigue tournant autour du personnage d’Amy reste toutefois assez décevante et trop vite éclipsé par la seconde intrigue de la saison, qui captive et qui a bénéficié d’une bien meilleure mise en place.
Reste quelques scènes marquantes et des personnages intéressants comme Pilgrim qui fait penser à Proctor de Banshee par moment, et qui offre son lot de surprise.
La seconde intrigue tourne autour de Billy Russo et de sa renaissance après avoir été défiguré par Frank lors du final de la saison 1.
On découvre un Billy fragile à la mémoire défaillante, interprété à merveille par Ben Barnes, touchant et totalement habité lui aussi par le rôle.
Sa relation avec Frank et Curtis, mais également avec Madani rend l’intrigue captivante.
Malgré tout, celle-ci connaît un dénouement décevant et n’est pas sans quelques couacs, symbolisés notamment par le personnage du docteur Dumont, prévisible au possible.
L’autre déception réside dans le look assez soft du grand méchant de cette saison, tant ses blessures semblent miraculeuses par rapport à la violence des coups portés par Castle.

Globalement, ces deux intrigues sont plutôt réussis et bien rythmées, malgré les raccourcis pris par les scénaristes.
Les scènes d’action sont toujours aussi violentes et inspirées. On adore voir Frank péter totalement les plombs et casser des gueules à tour de bras. La scène de la salle de muscu restera certainement la plus marquante de cette saison 2 à ce niveau là.
Pour résumer, cette saison 2 est moins aboutis scénaristiquement parlant, puisque les scénaristes s’éparpillent entre deux intrigues n’ayant à priori aucun lien si ce n’est Frank. Cependant, le problème de rythme se fait moins ressentir et la saison reste jouissive dans ce quelle sait faire de mieux.
On espère revoir Jon Bernthal dans le rôle du Punisher, car celui-ci lui colle réellement à la peau. Le personnage a encore beaucoup à offrir et on en redemande.
La note de Nathan:
Scénario : 7/10
Personnages: 8/10
Ambiance: 9/10
Note Globale: 8/10
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