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Elite : Quand la racaille prolétaire rencontre la vermine des hautes-sphères.

Dernière mise à jour : 24 oct. 2018

“ Lorsqu’on introduit d’autres espèces dans un écosystème il est forcément altéré. Les nouvelles espèces peuvent remplacer la faune et la flore du lieu, se reproduire à l’infini ou provoquer des changements plus subtils mais qui finiront tout de même par tout pervertir.”

Lucrecia [ Bitch notoire] Martel.


Je suis du genre à aimer les séries pour ado. Alors pour faire mon deuil de Teen Wolf, qui n’a toujours pas dépassé l’étape du déni puisque je me repasse les six saisons en boucle, j’ai décidé d'entamer une nouvelle série. Mais le problème c’est que j’avais beau faire le tour de Netflix, tout me laissait pantois. Jusqu’à ce que la nouvelle vague de séries fasse son apparition sur notre plateforme chérie la semaine dernière. Le résumé de la série que nous offre notre allié ultime en matière de procrastination ne paye pas de mine. “ Le précieux trophée devait être remis au meilleur élève de la classe, mais il s’est transformé en arme du crime”. En faisant l’impasse sur le spoil évident que je viens de partager ici (de rien.) je me suis dit que ça se tentait. La série ne fait que 8 épisodes, je n’avais rien à perdre. “ ça a l’air bien.”

C’est ce que je me suis dit au bout d’un petit quart d’heure. J’ai rarement accroché aussi vite à une série. Il faut dire que l’univers est assez commun mais mis en scène d’une manière qui tient en haleine. Ambiance lourde, soundtrack épuré et plan séquences longuets se mêlent à la festivité et la légèreté.


Il est bon de noter que la production est espagnole et nous éloigne du puritanisme outre-atlantique.( 13 reasons why, c’est toi que je tacle.) Ici, en plus des heures de lycées, sont rassemblés le sexe, la drogue et la violence servis de la manière la plus réaliste possible et ne laissent aucune place à l’incompréhension. ( 13 reasons why, c’est toujours toi que je vise.)

Beaugosses, chaudasses, pieux musulmans, gay torturés, bi détraqués, toxicos attachants, lesbiennes et sidéens cohabitent dans un vivier où chacun trouvera son homologue identitaire.

Sur ce point j’ai feulé qu’il s’agissait sans doute d’une flatterie au politiquement correct mais j’ai très vite réalisé que chacune des personnalités ajoute sa dose de poudre à la bombe qui se constitue tout au long de la saison.

L’histoire commence alors que trois lycéens issus d’un lycée public sont envoyés à Las Encinas, une école pour la haute société après avoir reçu une bourse d’étude. Evidemment la vie est compliquée pour nos trois larons qui ne parviendront pas à s’intégrer avant au moins l’épisode 5, et encore à ce niveau c’est largement discutable. Les épisodes se découpent entre scènes de la vie quotidienne des différents protagonistes et interrogatoires de police, l’idée étant de retracer les derniers mois de la vie de la victime avant de découvrir dans l’épisode 8, l’identité de l’assassin.

Je suis vénère comme dans 90% de la série

Côté personnages ils sont plus ou moins attachants. Pour n’en citer que quelques uns on a Samuel le fragile émotif, Nadia la musulmane qui perd sa piété malgré elle au détour de ses ambitions, Christian le fanfaron naïf, Guzman le connard dégressif attachant, Lucrécia la raclure par excellence, Omar et Ander les gays pas si refoulés toxico, Polo le pantin bisexuel tourmenté et Marina la dépravée sidéenne aimant à emmerdes.

Finalement je n’ai pas décroché ma télé du week-end, on aurait pu croire que j’avais passé une semaine à fumer de la weed tellement mes yeux étaient rouges de ne pas avoir cligné. J’ai adoré. Les épisodes s’imbriquent bien les uns dans les autres ( les personnages aussi) et on ne les voit pas défiler. La séparation interrogatoire/vie quotidienne est fluide, tout est bien expliqué, certains passages sont prévisibles mais pas redondants.J’ai voulu trouver des point négatifs à mettre en relief mais sans mauvaise foi j’ai eu du mal à en trouver mis à part que les scènes de baston sont vraiment mal foutues. J’espère que mon article vous aura donné envie de visionner cette série dont la fin laisse largement imaginer une suite. ( Mais genre vraiment, si y en a pas je comprend pas.) Je peux vous assurer que vous perdrez pas votre temps durant ces presque 8 heures de descente dans les bas-fonds des hautes-sphères espagnoles observée selon différents points de vue.


La note du Cancerf :

Note Globale : 9/10 Scénario : 9/10 Personnages : 9/10 Ambiance : 9/10

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